Faisons connaissance avec... Maya Hagege

L'EUR Société & Environnement a depuis plusieurs années, pu compter sur Maya Hagege pour partager son savoir professionnel avec nos étudiantes et étudiants dans le cadre d'un de nos Certificats Universitaires. Sa personnalité, ses valeurs et son expérience en font une marraine de choix pour notre promotion 2023-2024 de masters. 
Maya Hagege a bien voulu répondre à nos questions...
 

• Qu’est-ce que l’AFMD ? 

Créée en 2007, l'AFMD est une communauté d'échanges et un lieu de production de savoirs qui permettent aux employeurs de tous les secteurs, publics comme privés, petits et grands, de construire l'organisation inclusive de demain. Association experte, elle fédère l’ensemble des parties prenantes, en France et à l’international, dans le but de contribuer activement au changement.
Ses travaux permettent à chaque individu d’appréhender et d’intégrer les enjeux de prévention des discriminations, de diversité, d’équité et d’inclusion dans sa pratique professionnelle.
 

• A quoi ressemble une journée type pour la Déléguée Générale de l’AFMD ?

Une journée type n’existe pas ! Je vous partage à la place ma dernière semaine de novembre : une intervention (auprès d’étudiants, de managers, de salariés ou de journaliste) ou la participation à un événement (j’étais cette semaine au Sommet de l’inclusion économique), des réunions sur des projets d’amélioration internes avec des experts (RGPD, cybersécurité, automatisation des tâches, management), des rendez-vous avec des prospects ou des membres de l’association, de l’analyse ou de la veille (actualités, propositions de loi, rapport, etc…), de la gestion (d’équipe, administrative ou financière), des relations avec la gouvernance de l’AFMD (le conseil d’administration ou les coprésidents). J’oublie sûrement des choses, comme la création de plan d’action, les relations institutionnelles ou la réponse aux sollicitations ou la rédaction de campagnes de mail. Mais ce sera pour la première semaine de décembre...
 

• Comment avez-vous connu l’EUR Société & Environnement et qu’est-ce qui vous a donné envie d’accepter le rôle de marraine de promotion ?

J’interviens depuis trois ans dans un des cours du Certificat Universitaire « Oeuvrer pour l'égalité et contre les discriminations ». J’avais rencontré Jean-Luc Primon, le responsable de la formation, en 2016 alors que je lui avais proposé d’intervenir à Dijon sur ses recherches relatives aux effets du lieu de résidence sur l'insertion notamment des jeunes sur le marché du travail et plus globalement l'insertion professionnelle des descendants d'immigrés aux prises avec les discriminations ethniques et raciales.
La proposition d’être marraine était assez inattendue. Je ne l’ai jamais fait. Et justement j’aime bien surprendre et me surprendre. On ne m’attendait pas là et donc j’y vais. De plus, nous travaillons avec l’enseignement supérieur depuis déjà 10 ans, sans que j’ai l’impression que les mentalités bougent. Je suis contente d’être au plus près des étudiants et étudiantes mais aussi des professeurs avec ce rôle.
 

• Comment vous sentez-vous liée à nos thématiques ? 

Je dirais alors que ce sont des questions qui sont pour moi primordiales, dans ma vie professionnelle comme dans ma vie personnelle.
Mes choix sont impactés par les enjeux d’environnement, d’inégalités, de discriminations, au quotidien. Je m’applique et j’ai dû changer certaines façons de faire mais je ne suis pas aussi exemplaire que d’autres figures. Surtout, je sens que je n’en sais pas encore assez pour améliorer mes actions de tous les jours. Le fait que des personnes soient formées pour porter et promouvoir le changement de pratiques et l’innovation me rassure beaucoup. Ça produit chaque année des centaines de personnes à même de montrer le chemin.
 

• Quel est selon vous le plus gros challenge pour les jeunes d’aujourd’hui ?

Je dirais la santé mentale.
Les sujets de tiraillement sont omniprésents et le niveau de conscience au plus haut. Répondre aux exigences environnementales, trouver les moyens d’innover et de s’exprimer sur les projets à mener pour les atteindre, faire face à la polarisation des discours (politiques, organisationnels, militants), s’assurer que notre activité ne soit ni stigmatisante ni excluante, trouver sa voie et sa voix dans tout cela… ça représente un défi qui, en le disant, paraît insurmontable.
Quand je parle de santé mentale, je pense aussi aux conséquences d’attitude de harcèlement, de racisme, de sexisme, d’homophobie.
 

• Quel conseil donneriez-vous à nos étudiantes et à nos étudiants pour faire face aux enjeux actuels du monde du travail ?

Je leur dirai de prendre position et d’entraîner leur esprit critique. En arrivant chez leur premier employeur, les étudiantes et étudiants sont parfois tentés de se fondre dans un moule, d’apprendre des discours, de répliquer des propos et des postures, etc… sans esprit critique. Or, c’est une compétence essentielle quel que soit le secteur ou la fonction.


Merci à Maya Hagege pour son implication auprès de l'EUR et de ses étudiantes et étudiants... Une implication qui continue car elle sera présente pour nous le 8 décembre lors de la Fête des Masters ! 
Pour mieux découvrir son rôle et tout ce qu'elle peut vous apporter, n'oubliez pas de prendre votre place.